19, 20 et 21 Aout 2011, Weekend d’intégration de la carrera Ingenieria ambiental

Parque national tunari

Hola todos!!

Ce weekend nous sommes partis une nouvelle fois dans le parc national du Tunari pour un weekend organisé par la fac de Blandine, pour l’intégration des nouveaux élèves de la carrière ingénierie de l’environnement. Weekend organisé par les élèves eux même et notamment Roosevelt, membre active d’une association locale écologique, une amie de cours de Blandine.

Le rendez-vous était fixé vendredi, à 17h30 pour un départ prévu à 18h. Comme on commence à connaître la ponctualité des boliviens, on y était à 45, sac au dos et chaussures de randO lacées, et comme par hasard on n’était évidemment pas les derniers ! Finalement, on est parti en bus à 18h20 (et c’est déjà bien raisonnable comme retard…) et après deux trois étapes sur la route pour récupérer les derniers élèves qui avaient raté le départ (étonnant non ?), et récupéré une guitare, nous sommes arrivés à 19h30 à l’entrée du parc, au nord de Quillacollo. Nous avions un groupe formé de 17 élèves, plus ou moins sportifs, le prof responsable de la section et ses deux enfants de 8 et 10 ans. Nous avons retrouvé notre guide pour le weekend, Ronald, qui nous a rapidement plongés dans le bain. Le weekend étant placé sous le signe du respect de l’environnement, il nous a rapidement présenté le parc écologique et la marche qui nous attendait. Théoriquement, trois heures de randO, avec des passages plus compliqués que les autres (vous verrez par la suite…) et une arrivée vers une école à 4200mètres (départ à 2000m) pour installer le campement, le tout évidemment vu l’heure, de nuit. Et autant vous dire qu’une randO de 6km avec un dénivelé de 2000m à lampe de poche, bah c’est une sacrée aventure !!

Le début de la marche est assez simple et l’allure assez soutenue. Cependant rapidement, certains élèves manquent de rythme et se font attendre ! Il faut dire aussi que tout l’équipement pour le weekend pèse rapidement sur leurs épaules… mais bon, l’ambiance est bonne et la compagnie avance dans la bonne humeur ! La marche se poursuit le long d’un sentier, à fleur de falaise, et malgré la nuit noire, on se rend vite compte du vide ! Après avoir traversé une rivière (de nuit et avec le matos, ce n’est pas forcément évident) on entame une seconde parti, où l’on grimpe le long d’une montage, à travers une végétation abondante. Là, ça grimpe sec, et rapidement deux groupes se forment. Il faut bien avouer que l’altitude rend les efforts plus violents et le souffle se fait court. Mais on est au taquet et fort de notre expérience du weekend dernier (hahaha …) on tient la forme et on se retrouve dans les premiers. Le principal problème va être d’attendre les autres. Il est tard et la nuit est très froide ! Après une longue pause (histoire de bien se refroidir…) pour reformer un groupe unique (qui se redivisera par la suite…) on entame la dernière partie du trajet ! Il est déjà 23h, on commence un peu à râler ! Cette dernière partie, qui va durer tout de même 1h30 va nous emmener sur une nouvelle montagne, et nous faire grimper à 4200mètres. Là, ça devient long, et c’est un peu chacun pour soi ! Plus vite on sera en haut, plus vite on dormira ! Finalement avec Blandine, on arrivera à 00h30, épuisés et frigorifié (faut dire qu’on n’avait pas prévu ça et j’étais en short !). On monte rapidement la tente et on se jette dans nos duvets pour se réchauffer au plus vite. Là intervient un nouveau facteur, l’humidité ! Enfin bon, c’est l’aventure ! (Les retardataires arriveront une heure après nous…)

Le réveil à 8h est un peu compliqué ! La tente est glacée et trempée, et le temps n’est pas au beaux fixe ! Mais bon, on peut pas tout avoir ! Un petit déjeuner, une matinée à préparer le déjeuner (où l’on va gouter la viande du marché qui s’avéra goutue mais bonne…), le temps de découvrir le paysage et le petit village (perdu) dans lequel nous avons atterri, croiser une famille et ses moutons et nous voilà reparti à 13h pour une nouvelle randO ! Enfin nous, ceux qui ont la foi ! On ne sait pas trop si on est de ceux-là, mais l’idée de rester 4h (Théoriquement, 2h aller et 2h retour !) a ne rien faire ne nous enchante pas, donc on se lance. Direction la route du Cerro Tunari et une arrivée prévue vers une laguna (un lac) de haute altitude (environ 4800m). Après une petite présentation de l’association de protection de l’environnement par notre guide,  on a même le droit à un teeshirt! Et c’est parti !

Là, on ressent la même chose que le weekend dernier, le paysage est vraiment tout le temps le même et pas forcément très attrayant. Mais bon, on est là pour découvrir ces hauts plateaux du territoire central bolivien !

La marche est plus longue que prévue, et notre guide semble un peu perdu ! Impossible de mettre la main sur cette laguna ! Après 2h de marche et rien en vue, on désespère une peu… On a les restes de la randO de la veille dans pattes et Blandine souffre un peu du mal de l’altitude. Et notre guide nous promet la Laguna à chaque fin de relief, mais bon, on ne la voit pas ! De quoi illustrer le fameux proverbe bolivien, « En Bolivie, tout est possible, rien n'est sûr » (Todo es possible, pero nada seguro! (L’ai déjà mis ??)). Avec deux trois collègues de Blandine, et forts motivés pour trouver cette Laguna, on tente une dernière ascension ! Elle a intérêt à être là et être sacrément belle ! Après une petite demi-heure d’escalade on tombe enfin dessus ! En fait, c’est une retenue d’eau complètement artificielle et à vraie dire pas si folle que ça ! Mais bon, on y est ! Le reste du groupe finira par arriver pour une pause bien mérité au bord de l’eau (et dans un froid impressionnant !) et finalement repartir en direction du campement, où nous attend une surprise.

Sur la route, on aura le droit à une surprise inattendue (oui, forcément, une surprise c’est inattendue je sais…) et qui redonnera le sourire à Blandine (qui commençait sérieusement à avoir mal à la tête) : on tombe sur un troupeau de LAMAS ! (La classe non ? Franchement ? :] ) Et oui, pour la première fois de notre vie on voit des lamas, et on est comme des gosses ! (Le problème, c’est que le paysan perché sur sa montagne, voyant des touristes s’approcher de ses bêtes, va nous injurier en Quechua et nous réclamer de l’argent pour les photos… enfin il est loin et on ne reste pas longtemps ^^). Un lama, ça te snobe du haut de son regard hautain ! Sinon, la fin de la marche est longue et on est au bout de notre vie quand on aperçoit enfin les tentes !

A l’arrivé au campement, les élèves ont organisé le baptême des nouveaux (et des accompagnants ^^) écologistes en herbe ! Une réflexion autour des 4 éléments et de l’importance de leur préservation pour la vie humaine. Un rite accompagné de bougies, de pincée de terre, de giclée d’eau et de grande bouffée d’oxygène. Le tout se terminant autour du feu, à la nuit tombante (18h), face à une vue folle de Quillacollo, avec une belle réflexion du prof et une explication de chacun sur ses motivations pour cette carrière et ses souhaits, ses envies de changements, et enfin la remise d'un bracelet symbolique. Blandine expliquera que sa réflexion au long de l’année se portera sur les problèmes important de l’eau à Cochabamba et en Bolivie, et notamment de la pollution des fleuves et de son impact.

 La nuit est tombée et on est gelés ! Après une petite sieste pour Blandine (et un cachet pour la tête) on mange une bonne plâtrée de pâtes qui nous redonne des couleurs (en plus de celle qu’on a prise avec le soleil pourtant pas souvent là !) le tout autour d’un feu qui apporte un peu de chaleur ! La soirée se poursuit avec une prestation de chacun et de ses talents (ça fait rapidement ambiance collo 12/16ans), nous on chantera la marseillaise ! (Oui pas très originale, mais divertissant, et une façon de se débarrasser de la chose…). Là, face à un froid trop envahissant, on quittera le groupe en plein récit de blagues et d’histoires, pour aller se coucher au chaud ! (Ils finiront d’ailleurs par se coucher 20min après…). Si on avait eu une tente volante, la fin n’aurait pas été la même (ref. Club des 5+1).

Le retour à la civilisation est usant (et trop tôt, départ à 9h…) et la descente s’avère longue et dure ! (Heureusement nos chaussures sont formées et on souffre beaucoup moins que la dernière fois !). Arrivée à l’entrée du parc, tout en bas, et en attendant le bus (qui ne viendra jamais…), j’ai même le droit à une initiation à un jeu de dés autour d’un grand saut d’alcool pendant que Blandine et Roosevelt prennent le soleil ! Puis finalement, nous prendrons un autre bus pour rentrer, celui prévu n’étant vraiment pas ponctuel ^^ !

De retour à 13h à la maison et en manque de sommeil, une bonne 4Oaines de kilomètres dans les pattes, quasi trois jours sans douche, notre quota de randO est atteint (et pour longtemps…) ! Petit réconfort, ayant la flemme de faire à manger, un bon Burger King viendra récompenser nos efforts !

 Pour conclure, un weekend sympa qui nous aura permis de rencontrer de nouvelles têtes, de pousser un peu notre réflexion écologique et comprendre le combat mené ici, et aussi une belle prestation d’effort physique. Mais bon, on a notre dose de montagne ! Vivement la mer !

Le weekend prochain, on reprend un peu plus notre vie étudiante classique, on va faire la fête avec nos collocs (Beto, l’argentin « fan » de l’ASSE et Lucas, le Brésilien de Recife, « fan » de Juninho Pernambucano !!!! L’équilibre est trouvé non ? La classe non ?) Et dimanche soir, on mange chez Téo avec les français de Cocha (Couscous party !). La vie ici est toujours plaisante, on court après les papiers pour le visa de Blandine (qui méritera un bel article une fois fait) et notre aventure humaine à l’assO (qui méritera aussi un bel article une fois que j’aurai fait des photos) est lancée et s’annonce très enrichissante !

Plein de pensées pour vous…

De gros Besos à todos

Bland&Stan